L’enclavement du Territoire de Monkoto : un facteur qui aggrave la pauvreté de la population et une contrainte majeure à la conservation de la nature

La position stratégique du Territoire de Monkoto devrait faire de ce Territoire un vrai pôle économique de développement au sein de la Province de la Tshuapa en particulier et du Grand Equateur en général. Monkoto est limité au nord par le Territoire de Boende, au nord-est par le Territoire de Bokungu, au sud-est par le Territoire de Lomela (Province de Sankuru), au sud par les territoires de Dekese (Province de Kasai), Kole (Province de Sankuru) et Oshwe (Province de Maï-Ndombe, au sud-ouest par le Territoire de Kiri (Province de Mai-Ndombe) et nord-ouest par le Territoire d’Ingende. La contrainte majeure à cette vision est l’enclavement prolongée du Territoire.

Si nous étions appelés à proposer un plan directeur du développement du Territoire de Monkoto, nous allions accorder la priorité au secteur de transport compte tenu des impacts en termes d’effets d’entrainement attendus une fois les problèmes de transport résolus.

Autres fois ou soit jusqu‘aux années 1990, pour ce qui ne le savent pas, les bateaux de l’ONATRA actuellement la Société Congolaise des Transports et des Ports (SCTP) desservaient la ligne Mbandaka-Monkoto-Boangi au moins deux fois par mois et ce, sans tenir compte des bateaux privés qui fréquentaient aussi le Territoire pour l’évacuation des produits des plantations des sociétés comme ENTRIAC et SOCOPLAN et, les routes étaient praticables pour l’essentiels des axes, précisément les axes ci-après :

  • Monkoto ville- Isandja
  • Monkoto ville -Yongo
  • Monkoto ville Bianga
  • Monkoto ville-Boende

L’agriculture était vraiment une vraie source des revenus et la production agricole augmentaient d’année en année puis que la vente des produits était plus sure.

Aujourd’hui la situation est pire qu’aucun bateau voire de privé ne dessert la ligne Monkoto. Depuis plusieurs années, la Régie des Voies fluviales ne fait plus le drainage ainsi que le balisage de la voie. Il faut à ce jour un travail de fond.

Voyez au travers les images ci-dessous, comment la population de Monkoto se débrouille pour atteindre Mbandaka par voie fluviale à ses risques et périls :

 

Les routes de Monkoto offrent un théâtre affreux : plus de ponts, les routes sont envahies par la foret et deviennent des simples sentiers de moins d’un mètre de largeur créant insécurité le jour comme la nuit.

On compte aujourd’hui plus de 10 ans que les véhicules n’arrivent plus à Boangi depuis que le pont de la Luayi a cédé.

Plusieurs projets initiés et financés n’ont pas abouti à des réalisations substantielles. Des questions sont posées par la population sur la vraie destination de ces fonds. Face à l’opacité et à l’absence de transparence dans la gestion des fonds couplées par le déficit communicationnel entretenu, aucune réponse n’est donnée à ce jour. Ces projets sont-ils vraiment suivis aussi par les bailleurs des fonds ou pas ? Sont-ils audités par des vrais professionnels ou pas ?

C’est du véritable « bola tokende », c’est du n’importe quoi. Est-ce que dans l’Elite de Monkoto, il n’y a pas d’ingénieurs en ponts et chaussées pour accepter des ponts pareils ? Est-ce que avec des telles réalisations qu’on va justifier l’utilisation des fonds destinés à la Solonga ? Non, Non ! C’est inacceptable et les choses doivent changer.

Le Bilan du Gouvernement publié au site web http://www.caid.cd , alimenté par le Rapport d’activités de l’Administrateur du Territoire de Monkoto de l’année 2016 donne les informations ci-dessous à-propos des infrastructures :

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